On Rentre du Bulot ! (Puzzle série 5 - pièces mobiles)

Toujours à la pointe de l’exploration, je me suis levé, tel un Général de Gaulle sur un char romain (...)

L'Anachronique par Stéphane L' Émerveilleur

8/4/20253 min read

On Rentre du Bulot!

(Puzzle série 5 - pièces mobiles)

Toujours à la pointe de l’exploration, je me suis levé, tel un Général de Gaulle sur un char romain, afin de plonger, pour vous, lectrices et lecteurs attentifs, au sein de l’univers impitoyable du Tantra.

Claquettes, sous le sirocco rageur, les noix de coco au pied de l’arbre Bo — car l’été est chaud, sous le mohair avec le maillet haut — me voilà embarqué sur le Love Boat d’une initiation tantrique en plein milieu d’un camping de la Grande-Motte, tout un programme présidentiel, décoré à l’image d’un club de naturistes engagés sur les voies sinueuses de la protection des iguanes guatémaltèques en zones humides et des bulots congénitaux du bas Finistère…

Très concerné par la cause animale — depuis ma naissance, sous les mamelles d’une louve —, je me suis accordé à la danse de cette compagnie créole, dont les membres, mâles et femelles assez dénudés, m’invitent joyeusement à la cérémonie du crapaud !

Cependant, j’omets de vous préciser que les dames portent une chatoyante robe de fée Clochette et les hommes un habit de nain conchylicole avec des noyaux bien apparents. Un code vestimentaire maçonnique paraît nécessaire, afin de tenir la route tournée vers l’édification papale du Temple de l’Amour Solaire ! Encore un bon gros TAS entre les roseaux !

Avant mon arrivée, à l’image d’un rite tribal saharien, mes gais amis de cette soirée coquine, hot en couleur, se sont oints le corps avec une substance blanchâtre qui s’apparente à une crème anti-UV — j’ai découvert plus tard que ce baume du tigre à la Vache Qui Rit symbolise un culte indien ancestral en relation avec le pouvoir géniteur du Féminin Inspiré Volatil (FIV), sous la protection des divinités contemplatives de la Voie lactée.

Soudain, sous les youyous de Krisna, une ambassadrice du Peuple de la Nature, des laitues occultant ses rotondités vénusiennes et son nid chamanique me demande si je connais le serpent à plumes que ses acolytes miment en chœur avec le déhanchement hyperbolique d’une chenille processionnaire, sous la forme convulsive d’une marche scabreuse les uns derrière les autres… Je lui dis que j’aime aussi la queuleuleu, le petit bonhomme en mousse, le tournage de serviettes, la turlute de Patoche et la brouette béninoise pour dresser un mur des Lamentations devant l ’Alger Rue Salem Céleste ; mais ma réponse jette un froid schizophrénique de canard laqué dans l’assistance tous risques !

L’air pincé, ce sémillant esprit de la forêt n’opine pas du chef et il s’agenouille, telle une grenouille de bénitier en rut, devant un autel de fortune en bambous ukrainiens, tous un peu flétris par la chaleur éruptive du lieu, pour poser ses lèvres bleues sur la gueule d’une Rainette qu’un des participants vient de sortir prestement d’un vivarium argentin.

À cet instant, les élites de ce groupe pimenté, se massant le dos avec du saindoux, se cabrent à terre, en fixant mes parties intimes, avant d’opérer, les yeux exorbités, une transe sexuelle concentrique, une messe bacchique en chantant : Heigh-ho, heigh-ho, on rentre du bulot !

Alors, emporté par une fureur de vivre, la queue basse, je décide de m’enfuir à toutes jambes, à la vitesse d’une torpille malgache dans le golf d’Oléron, avant de répéter comme un zombie qu’on ne m’y reprendra plus et que la grosse larve libidineuse ne cache pas le papillon spirituel de la création bionique !